Ces dernières semaines, le citoyen français a bien compris que le temps du faste et de l'oppulence (si toutefois il l'avait remarqué) devrait se terminer avec le plan de rigueur annoncé. Il est certain que continuer à avoir un déficit public de 7.5% du PIB pour une dette publique de 77.6% du PIB en 2009 est une hérésie. N'importe quelle personne sans avoir fait des études poussées d'économie comprend bien que vivre au dessus de ses moyens n'est pas viable sur du long terme à moins d'espérer un jour obtenir des gains inespérés. L'état français a compris que ces entrées là étaient aussi peu probables que de gagner au loto.
De l'autre côté, certaines entreprises affichent une santé plus que florissante. Celles de l'extrême luxe sont les premières. Hermès vise une croissance de 10 à 12 %, LVMH a vu son résultat d'exploitation selon Les Echos " faire un bond historique de 33% ". Mais, elles ne sont pas les seules et nous pouvons que nous réjouir de ces bonnes nouvelles. Valeo équipementier automobile dont le secteur a largement été soutenu par les deniers publics " enregistre sa plus haute marge opérationnelle depuis dix ans " toujours selon Les Echos.
Aux côtés des restrictions annoncées , il est agréable de voir que tout n'est pas noir. Ne serait-il pas possible qu'un certain équilibre se fasse pour lisser les aspérités des uns et des autres ? Comment se fait-il que le plan de rigueur annoncé puisse cotoyer dans un même journal les résultats de l'extrême richesse ?. Sans explication, le citoyen va finir par croire que l'état gaspille l'argent qu'il reçoit en aides, subventions, remises, baisses de TVA ... qui ne contribuent qu'à enrichir une minorité des siens.
Si on fait partie de cette minorité là, tant mieux, sinon vous reste-t-il encore quelques crans pour serrer votre ceinture ?