La Petite Sirène de Copenhague depuis une journée sonne le signal que notre planète Terre se porte très mal et qu'il y a urgence pour trouver des solutions de guérisson. On peut lire dans les journaux " A Copenhague, il ne sera plus question d'écologie mais de survie" les Echos, "ce sommet mondial est d'une importance cruciale" Le nouvel Observateur . A croire qu'avant ce sommet, aucune alerte n'avait été émise.
C'est en 1827 que le physicien et mathématicien Jean-Baptiste Fourier décrit l'effet de serre comme un phénomène naturel de rétention partielle des radiations par l'atmosphère. Il faut attendre quelques décennies ( 1895 ) pour relier l'augmentation de cet effet à l'augmentation de la présence de CO2 dans l'atmosphère. A ce moment là, le chimiste suédois Arrhenius avait posé sans le savoir les bases d'un phénomène dont la conséquence est le réchauffement climatique, problème qui dès 1967 va susciter un grand intérêt si on comptabilise les conférences, les protocoles qui ont eus lieu dès les années 80 sur ce sujet http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/changement-climatique/chronologie.shtml.
On ne peut pas dire que l'alerte n'a pas été donnée et on a tous en tête le vague souvenir du sommet de la Terre de Rio de 1992, du protocole de Kyoto de 1997 et plus récemment des films d'Al Gore prix nobel de la paix avec " Une vérité qui dérange" ou celui tout frais de Yann Arthus-Bertrand " Home".
Les chiffres de 2009 sont malgré cela inquiétants ( source du GIEC: groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat)
- depuis 1900, la température moyenne de l'atmosphère et des océans a augmenté de +0.6°C
- depuis 1750, la concentration en CO2 a crû de +30% avec une teneur de 380ppm qui inéluctablement annonce la continuation du réchauffement climatique pour les années futures
- depuis 1961, le niveau des océans montent de 1.8 mm/an
- depuis 40 ans, la population mondiale a augmenté de 90% (2.5 milliards d'habitants en 1950 - 6.1 milliards en 2000)
et le constat sur d'autres thématiques pourrait se poursuivre avec dans chaque cas des signaux au rouge vif.
Face à cela, il est facilement compréhensible que des changements radicaux sont nécessaires et ne doivent plus attendre.
Mais peut-on espérer que les décisions seront suivies d'actes et surtout est-il possible d'y croire car on s'aperçoit que depuis toujours les sociétés ont basé leur évolution sur la croissance, sur la création de nouveaux besoins, sur les échanges qui sont antinomiques avec la réduction de C02.
Soigner la planète c'est certes trouver des sources d'énergie nouvelles, c'est certes innover pour être plus propre mais c'est aussi repenser l'économie, repenser l'organisation des sociétés, repenser les échanges, c'est ne plus vivre de la même façon qu'aujourd'hui.
Est-on prêt au changement? et pas seulement pour passer d'une voiture à essence à une voiture électrique ?
Mots-clés : Copenhague, Terre