Ce n'est pas une surprise si je vous dis qu'en ce moment La France n'a pas qu'un excédent de vaccins mais aussi un excédent de neige et de froid qui rend les acheminements bien contraignants.
Hier, je devais faire l'aller - retour sur Lyon depuis Paris et des 2 heures initialement prévues à l'allée, j'ai eu droit à une petite rallonge de 30 minutes. Ce n'était pas forcément déplaisant puisque notre tgv dès la sortie de Paris traversa une enfilade de villes et de bourgades somptueusement relookées avec le manteau blanc de l'hiver. J'avais la belle impression d'habiter une autre contrée.
Pour le retour, la fin de journée n'aidant pas, les 2 heures initialement programmées ont frôlé la multiplication par 2. La neige qui me séduisait le matin commençait à m'excéder le soir.
Notre pays qui d'ordinaire n'est pas sujet à de telles températures doit dans l'urgence adapter ses flux et nous ralentir la cadence. Car l'importante conséquence de la présence de neige sur les trottoirs, sur les routes et autoroutes est un ralentissement forcé de la marche. A pied, pour éviter les chutes, on se résout facilement à ralentir le pas . En voiture, on comprend assez facilement l'intérêt de rester en seconde mais en train ou en avion moyens de location par définition rapides, c'est insupportable de devoir attendre. " Comment, au 21ème siècle, être freinée par de la neige, comment font-ils dans les pays nordiques?" est une réflexion que l'on peut se surprendre à faire.
Et pourtant, quelqu'un bien plus sage que moi me faisait très justement remarquer qu'il n'y a pas plus de 30 ans ( mais c'est très loin ), faire l'aller - retour sur une journée à Lyon n'était même pas envisageable. La durée d'un trajet simple était de 4h00.
Tout s'est accéléré et peut-être que la neige de cet hiver est là pour nous réapprendre à prendre un peu plus notre temps.
Sous la neige, la patience est à apprendre.
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