La récente catastrophe naturelle liée au passage de la tempête Xynthia soulève la question très épineuse de l'aménagement du territoire. Mais pourquoi donc avons-nous ces dernières années renoncé à un certain bon sens qui évitait de construire sur des terrains sujets aux inondations, aux glissements de terrain ou à toute catastrophe naturelle .
Une des réponses est un enchaînement d'intérêts souvent financiers plus forts que la raison :
- C'est celui du propriétaire terrien qui accueille avec plaisir le passage de son pré d'un statut de zone non constructible à constructible avec une confortable augmentation de gains. En Charente-Maritime et en Vendée, les prix moyens des terrains constructibles oscillent entre 130 € et 250€/m² alors qu'au niveau national le prix moyen d'un hectare de terre cultivable est de 5200 € . On fait vite le calcul !!!
- C'est celui des élus locaux qui associent les nouvelles constructions avec un maintient et déploiement des activités de leur ville. Une cité dont la population grossie est une cité dont les revenus sont plus importants, qui se modernise, qui est vivante et attire de nouveaux habitants demandant des constructions plus nombreuses et parfois sur des zones plus ou moins respectables.
- C'est celui des promoteurs immobiliers dont le métier est de vendre de l'habitat et dont le prix ne dépend pas toujours de la qualité du produit mais de la demande. C'est ainsi que l'un d'entre eux n'hésitait pas à m'expliquer qu'en début de commercialisation un bien avait un prix X ( déjà bien margé ) et qu'après un week-end de commercialisation la demande était si forte qu'il l'avait multiplié par 5. La proximité de la mer a toujours été un argument payant.
- C'est celui des particuliers qui voient leur rêve d'accession au logement ou à la propriété atteint et qui n'étant pas du domaine ne peuvent pas supposer les risques encourus.
mais selon Le Moniteur, journal spécialisé dans la construction, il y a des solutions pour construire sur des zones inondables http://www.lemoniteur.fr/189-qualite-securite/article/solutions-techniques/680276-construire-en-zone-inondable-c-est-techniquement-possible.
Faut-il penser dès lors que cette catastrophe sera la dernière ? et que la demande du chef de l'état en avril 2009 de " déréglementer et rendre constructible les zones inondables" pour le projet du Grand Paris soit à l'unanimité remise en question ?.
L'avenir le dira mais espérons toutefois que le bon sens revienne et mette en sourdine les intérêts économiques pour le respect des hommes.
Recherche d'articlesBienvenueLes chroniques de Régine, ce sont des papiers d'humeur, d'humour et d'opinions au fil de mes intérêts qui s'égrenent en : Qui suis-je ?A la croisée des chemins entre sciences et spiritualité,
écologie et modernité, actions et réflexions, je suis une chercheuse de sens et d'équilibre pour cette vie que je trouve pleine de logiques et de surprises. Et plus professionnellement...... reconvertie à la rédaction et l’écriture après 12 années d’une carrière d’ingénieur chimiste dans une entreprise de cosmétiques, j'associe le plaisir d'écrire ces chroniques avec une activité de conseil et de communication pour des entreprises qui apprécient "ma plume" et "mon style" mais aussi pour des particuliers qui veulent traduire par écrit des récits de vie.
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Bien sûr, l’homme a toujours su construire sur l’eau du plus profond des temps, pour preuve les cités lacustres.
Les hommes politiques ridiculisent l’Homme de l’Art à qui ils ne permettent pas d’exercer son métier selon les principes technologiques requis, indispensables, pour mener à bien une construction, ce qui prend un temps mesuré et devrait être à l’opposé de la précipitation. Pourtant c’est à celle-ci qu’ils cèdent quand pour satisfaire des programmations vivant au rythme des commercialisations hypocrites, ils cassent le projet de base conçu selon les règles de l’art pour en soutirer un tout autre qui n’est pas conforme.
Il m’est arrivé de déposer un permis de construire dans une zone inondable, les incidences de coût ne convenaient pas au promoteur lequel a négocié une dérogation lui coûtant moins cher que la technique et rapportant plus car d’une pierre deux coups, lui le profit et le maire son mandat reconduit.
Alors qu’est souvent évoquée la fin du monde pour 2012, OUI, de ce monde de profit à sens unique, j’espère la fin d’un monde et la renaissance du monde plus lumineux et riche en savoir faire et plein de respect pour l’humanité.
C’est peut être la fin des promoteurs etla Renaissance des architectes !!!