Les Chroniques de Régine

Cette chronique m'a été inspirée par le récent ouvrage de Florence Noiville " J'ai fait HEC et je m'en excuse " aux éditions Stock où selon l'auteur ces écoles d'excellence fabriquent des êtres performants mais dont le cerveau fonctionne avec le même logiciel.

N'ayant pas été formatée par cet enseignement mais côtoyant des êtres passés à la moulinette des classes préparatoires puis des écoles de prestige , ce qui me choque le plus est leur capacité à s'être coupés de leurs émotions. A l'âge où l'adulte se construit, ces élus, heureux et reconnus par ailleurs entrent dans un système de haute compétition où justement pour gagner il faut plutôt faire abstraction de son ressenti et de ses états d'âme. 

Alors, que dans la vie, certes tout ne se joue pas au feeling mais pour bien prendre la température de son équipe, pour percevoir l'évolution de la société, pour répondre aux attentes inconscientes des consommateurs, les études cartésiennes ne sont pas suffisantes. La réussite d'une équipe, d'un produit, d'une entreprise est souvent plus le fait d'avoir eu du nez que d'avoir aligné seulement des business plans, des retours sur investissement, des marges nets et j'en passe.

Vue la situation actuelle où les entreprises sont dirigées par des élites clones, il serait peut-être nécessaire qu'on donne la chance aux élites de demain non pas de maîtriser leurs émotions mais déjà de les ressentir et de les développer. 

Si certains élites me lisent, rassurez moi vous avez encore un peu de feeling ?