Cette tradition d'utiliser des explosifs déflagrants pour produire du son et de la lumière remonte au XVII ème siècle en France mais bien plus loin dans d'autres pays. Petits et grands peuvent ainsi s'émerveiller du balai coloré que les artificiers ne cessent d'améliorer même s'il est difficile de voir de réelles nouveautés d'une année sur l'autre. Mais ce n'est pas nécessaire, la magie opère et le déplacement aura lieu suivi parfois de quelques pas de danse improvisé au beau milieu d'une place de village .
Dans un autre registre mais tout aussi pétillant et lumineux qu'un feu d'artifice, la compagnie noire américaine Alvin Ailey a élu domicile pour trois semaines au Théâtre du Châtelet à Paris dans le cadre des étés de la danse. www.lesetesdeladanse.com
Grâce à l'heureux hasard d'amis connaisseurs, j'ai assisté hier à un spectacle dont la beauté n'a d'égal que le naturel qui surgit en chaque danseur. Ce que nous vivons devant cette troupe créée il y a 50 ans est un moment de grâce, chaque geste, chaque pas suscite une émotion et nous fait entrer dans le corps de ces créatures qui prennent un costume divin. Tout semble naturel tellement ils habitent leur danse, la maîtrise est telle que les codes académiques peuvent être cassés pour laisser surgir ce qui sont réellement et c'est grandiose.
On se surprend même à se sentir danser aux rythmes de leur ondulation. Le spectacle finit, on a l'impression qu'il n'a fait que commencer tellement on est dans l'instant et des moments ainsi on ne peut qu'en redemander.
Les spectacles ne faisant que commencer, il est encore tant de réserver et vous ne serez pas déçus.
Très bon week-end sous les feux d'artifice.
Les chroniques de Régine en profitent pour faire une petite pause estivale et ne seront de retour que jeudi prochain.
Mots-clés : alvin aley, feux d'artifice