Dès l'entrée, un mur fait de boites métalliques plus ou moins usagées nous coupe de l'extérieur et nous immerge dans un univers sombre et pesant. Un alignement d'espaces carrés où sont disposés des vêtements où toute couleur vive à été évitée fait de suite penser à un cimetière, un peu plus loin une grue majestueuse lève à l'aide de griffes bien aiguisées quelques habits avant de les relâcher sur une colline faite de ces pièces de tissu. On comprend très vite et la sonorisation de l'espace amplifie le phénomène que l'artiste se questionne et nous questionne sur le sens de l'humanité. On ne peut que penser dans un tel contexte à La Shoah . L'artiste a voulu traduire le hasard de la destinée et le caractère inéluctable de la mort.
Le visiteur le perçoit aisément et si le message est difficile à traduire, des médiateurs culturels sont présents pour nous éclairer dans cette obscurité. Peu de vie dans cette exposition même si les sons diffusés sont ceux de battements de coeurs et que chacun peut enregistrer le sien pour une utilisation future par l'artiste.
A coup sur, le mien ne devait pas émettre un tempo d'allégresse dans cette exposition bien trop sombre à mon goût.
Pour commencer 2010, dans un lieu aussi majestueux et baigné par la verrière de lumière, j'aurais rêvé de légèreté et d'élévation car la mort n'est-elle pas aussi élévation ?
Mots-clés : Boltanski, Grand-Palais, Monumenta